Ma tante Madeleine était une petite Bretonne, boulote et taciturne. Ce n’était pas vraiment ma tante mais celle de mon grand-père. Quand j’étais enfant, elle était déjà bien vieille, mais encore assez alerte pour me garder le jeudi[1].Chez elle, cela sentait bon le propre, l’encaustique et les agrumes dont elle laissait sécher les peaux sur ses radiateurs.